D'un emploi à l'autre, placer son 2e pilier

24 heures et Tribune de Genève

Patrick Oyon
Sous-directeur

Une personne cessant son emploi quitte aussi le fonds de prévoyance de l’entreprise. Elle reçoit de son employeur un avis de sortie du 2e pilier qui l’invite à transférer son avoir de libre passage auprès d’une institution de son choix, en attendant de retrouver une place de travail ailleurs. Dans certaines circonstances, le collaborateur sur le départ a la possibilité de retirer ce montant en espèces. La somme est constituée des cotisations effectuées tant par l’employeur que par l’employé au fil du temps, auxquelles s’additionne le rendement du fonds de prévoyance.

Le libre passage consiste à maintenir son 2e pilier pendant la période de transition entre deux emplois. Si l’avoir est versé sur une police d’assurance, ce placement a l’avantage de produire un intérêt tout en ayant la possibilité de financer une couverture décès et invalidité. Ce dernier aspect est un atout par rapport à un produit bancaire. Un autre avantage que l’assuré peut se voir offrir consiste à pouvoir choisir, au moment de la retraite, de percevoir une rente ou de toucher le capital. Lorsque la personne retrouve un travail, le capital placé dans la police de libre passage est transféré à la caisse de pension du nouvel employeur.

La sélection de l’institution de libre passage est restreinte aux compagnies actives dans le domaine du 2e pilier, seules à proposer de telles polices. Il s’agit-là d’une étape à laquelle il convient d’attacher le plus grand soin: les montants transférés sont généralement importants et certains acteurs financiers proposent parfois des solutions à risque, liées à la spéculation. La rémunération étant différente d’une institution à l’autre, faire le bon choix permet de boucler l’opération avec une plus-value tout en bénéficiant de garanties bienvenues, surtout en cette période d’incertitude des marchés.

Fichier attaché