24 heures
Claude Richard
Directeur général
Il a le vent en poupe depuis 1992. Le concept de développement durable, qui repose sur l’équilibre entre efficacité économique, progrès social et respect de l’environnement, a trouvé sa genèse cette année-là lors du Sommet mondial de la Terre à Rio de Janeiro. La promotion de la responsabilité sociale d’entreprise est une démarche qui fait sens, de plus en plus. Les patrons souhaitent générer de la valeur pour leur société, afin de la rendre pérenne et rentable. En ce sens, ils inscrivent déjà leur choix dans l’axe économique de la durabilité.
Dès lors, pourquoi ne pas aller encore plus loin dans la réflexion afin de trouver des solutions concrètes applicables dans les trois axes du développement durable? Nous parlons-là d’une ouverture d’esprit et d’une remise en question qui permettent à une société d’augmenter indéniablement sa compétitivité.
Adopter le développement durable implique une rupture des habitudes: repenser les modes de management, production et consommation en s’obligeant à intégrer des contraintes supplémentaires. L’un des enjeux au quotidien est son incorporation dans les processus de décision. Dans la prévoyance professionnelle, par exemple, nombre d’institutions veillent à élaborer une politique de placement intègre, qui fait la part belle aux investissements impliquant des critères éthiques. Tenir compte du long terme dans le choix de ses investissements signifie aussi exercer de manière responsable son droit de vote en tant qu’actionnaire. Si la volonté de changer est bien présente, l’entreprise ne peinera guère à trouver des idées lui permettant d’atteindre des objectifs personnalisés.
A cela vient s’ajouter le volet social, avec la participation à la vie économique, culturelle et sportive de proximité, dans des actions d’utilité publique, mais aussi avec l’intégration de personnes à capacités réduites parmi les employés. Quant au volet de l’écologie, il va de l’achat de courant électrique vert au distributeur local à l’impression recto-verso sur du papier recyclé, en passant par un plan de mobilité, le tri des déchets et le choix consciencieux de ses fournisseurs dans un périmètre géographique aussi contenu que possible.
Dans un contexte complexe qui peut être qualifié de «ventre mou» tant il englobe de larges notions, il est primordial d’expliquer à ses collaborateurs les enjeux du développement durable en détaillant les mesures adoptées. Faciliter la compréhension des employés, voire idéalement favoriser leur adhésion est un facteur de succès important en la matière: chacun est un acteur à part entière dans la réussite de la stratégie.
En finalité, s’engager dans une démarche de responsabilité sociale s’apparente, pour une PME, à un investissement offrant quantité de possibilités d’améliorations réalistes et abordables. L’intégration du développement durable dans les objectifs de management démontre l’intention d’une entreprise à suivre et à mesurer régulièrement son évolution à long terme. Cela vaut donc la peine d’agir et d’oser ce bon plan. Notre descendance nous en remerciera.
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