Gare aux surprises fiscales à la retraite!

24 heures et Tribune de Genève

Philippe Doffey
Directeur

On pense souvent qu’au moment de la retraite les impôts baisseront proportionnellement aux revenus. Il n’en est pourtant pas ainsi, hélas! La cessation de l’activité rémunérée marque également la fin d’un certain nombre de déductions fiscales, qui ne sont plus possibles dans la nouvelle étape de vie. C’est le cas des primes de 3e pilier lié ou du rachat d’années de cotisation au 2e pilier, qui par définition ne peuvent plus être effectuées une fois terminée la période d’engagement professionnel. Les frais déductibles liés à l’exercice d’une activité lucrative subissent eux aussi le même sort: les repas, les transports publics, les déplacements effectués dans le cadre du travail, notamment.

Cette situation se prépare avant la retraite. Dès l’âge de 50 ans, il est recommandé de se pencher sur sa planification financière. A l’heure de faire le point, la disparité des cas est telle que le recours à un spécialiste n’est jamais un luxe. Dans cette optique, les conseillers des assureurs vie, banques et cabinets financiers étudient les paramètres et déterminent les options envisageables. Cette démarche accompagnée passe essentiellement par l’analyse de la situation de prévoyance et du patrimoine.

Le rendez-vous avec le conseiller est donc d’autant plus rapide et efficace si on y arrive muni des bons documents: certificat de prévoyance (émis par l’employeur), extrait de compte AVS (à commander sur www.avs-ai.info) et éventuelles polices d’assurance vie. Le spécialiste voudra aussi se faire une idée précise des charges, qu’il comparera aux revenus des rentes. Pour le futur retraité, ce sera l’occasion idéale de vérifier la viabilité de ses projets d’avenir. Mais surtout, le moment venu, il s’évitera des surprises désagréables lors de l’inévitable déclaration d’impôts.