3e pilier, n’attendez plus, puis adaptez-le

Entre le vieillissement de la population et l’augmentation du temps partiel chez les jeunes, le problème de la retraite nécessite une attention particulière. Les futurs épargnants ont cependant d’autres priorités. D’où l’importance de les conseiller.

Sandrine Duvoisin

Sandrine Duvoisin, responsable clientèle privée, Crédits © Chris Blaser

Si la situation démographique pèse évidemment sur notre système de retraite en raison d’une population vieillissante, d’autres paramètres décisifs sont à prendre en compte. La jeune génération entrant actuellement dans la vie active privilégie en effet des modèles professionnels plus souples et malléables que ceux qui prédominaient jusque-là. En même temps, leur configuration familiale et leur projet de vie, notamment en couple, sont aussi menés de manière différente. On se marie moins, on vit davantage en concubinage, mais on aspire tout de même à une certaine autonomie, en cherchant par exemple à acquérir un bien immobilier.

Aujourd’hui, le contexte professionnel et familial des jeunes engendre donc des paramètres nouveaux à prendre en compte dans l’équation des retraites. Pour répondre à ces nouveaux besoins, Retraites Populaires entend poursuivre son activité de conseil auprès des jeunes tout en leur proposant un modèle de 3e pilier modulable et flexible. On fait le point avec Sandrine Duvoisin, responsable clients privés.

Les jeunes générations se soucient-elles suffisamment de leur retraite?

Oui. Globalement, on voit que les jeunes sont tout à fait conscients et informés quant aux problématiques et défis liés à notre système de retraite. Par contre, leurs priorités ne sont plus forcément les mêmes que celles de leurs parents. S’ils savent que la retraite est à prévoir suffisamment tôt, ils aspirent, avant tout,  à une vie professionnelle plus flexible et sensée. Ce qui se traduit par exemple par une augmentation des emplois à temps partiel, des modèles d’autoentrepreneuriat et de la flexibilité.

Comment cela influence-t-il la problématique de la prévoyance et de la retraite?

Ces dynamiques s’ajoutent à la complexité déjà engendrée par notre situation économique et démographique. En travaillant à temps partiel, il est évident que les prestations auxquelles on aura droit, une fois l’âge de la retraite atteint, vont s’avérer plus faibles qu’avec un temps plein. Pour faire simple, la rente correspondra à 60% de son dernier salaire. Si l’on travaille à 80%, la retraite reviendra donc à 60% de ce dernier salaire, ce qui ne permet pas de garantir un certain niveau de vie à la retraite. Il est nécessaire d’intégrer cet élément dans la réflexion globale.

Comment y remédier?

En commençant à mettre en place un plan d’épargne suffisamment tôt. Compte tenu des défis de notre système de prévoyance, l’épargne volontaire gagne en importance. J’entends souvent dire qu’il est difficile, voire impossible, de cotiser dès 25 ans. Une des raisons évoquées concerne les faibles revenus. Or cette affirmation est incorrecte, surtout si l’on bénéficie d’un produit d’épargne suffisamment souple et modulable. Nous avons élaboré le 3e pilier Modulo spécifiquement dans cette optique. En résumé, les jeunes actifs peuvent commencer à épargner pour leur avenir dès 100 francs par mois, puis augmenter les primes en cours de route comme ils l’entendent. Epargner sur une longue période permet d’obtenir une fortune plus importante grâce à l’effet des intérêts composés.

S’agit-il essentiellement d’un plan d’épargne? Ou les jeunes ont-ils la possibilité d’ajouter des modules?

Plusieurs possibilités s’offrent à la jeune clientèle. Cette dernière, selon sa situation et ses envies, pourra, à tout moment, ajouter des modules comme l’invalidité et le décès. Il est également possible de souscrire à Modulo dans le cadre d’un projet immobilier. Prenons l’exemple d’une jeune personne qui épargne 500 francs par mois. Après dix ans, elle pourra bénéficier d’un montant de 70 000 francs qu’elle pourra utiliser comme fonds propres lors d’une acquisition immobilière, par exemple. La démarche permet ainsi de constituer une partie des fonds propres à apporter en vue d’une future acquisition immobilière, tout en maintenant son plan d’épargne et son objectif de retraite.

Outre la prévoyance, quels sont les autres avantages du 3e pilier, notamment au niveau fiscal?

Les primes sont en effet déductibles des impôts, et cela jusqu’à un plafond fixé actuellement à 6883 francs par année. On notera par ailleurs que l’épargne, tout au long des cotisations, n’est pas fiscalisée. Il s’agit d’un différé fiscal. Le capital accessible une fois arrivé à échéance reste imposé.

Par rapport aux nouveaux modèles familiaux et de couple, que privilégient les jeunes?

Il est vrai que les jeunes ont tendance à moins se marier que la génération de leurs parents, en privilégiant par exemple le concubinage, et cela même dans le cadre d’un projet d’acquisition immobilière. C’est un aspect important auquel il faut veiller attentivement et qui nécessite de bénéficier de bons conseils. En cas de pépin, qu’il s’agisse d’un accident, d’une maladie ou d’un décès, le fait d’avoir pris les devants afin de mettre en place les bonnes démarches administratives représente une aide des plus importantes et précieuses. La charge émotionnelle étant déjà bien assez lourde à gérer pour devoir encore s’occuper de complications financières.

Pour les jeunes, comment s’y retrouver dans ce contexte administratif compliqué?

En demandant conseil. A Retraites Populaires, nous accompagnons les personnes concernées par ces questions spécifiques à leur situation, notamment en les aiguillant vers des notaires compétents, en cas de projet immobilier par exemple. J’en profite d’ailleurs pour rappeler que nos conseillers ne sont pas rémunérés à la commission, ce qui garantit une neutralité et la qualité de leur expertise. Ils sont, en outre, toutes et tous reconnus par l’organisme Cicero, qui valide et certifie les formations continues auxquelles nos collaboratrices et collaborateurs prennent part chaque année.

Concrètement, par quels canaux les jeunes peuvent-ils prendre contact avec vous et souscrire à un 3e pilier tel que Modulo?

En fin d’année, il sera possible d’effectuer l’ensemble des étapes intervenant dans la souscription à un 3e pilier Modulo en ligne. Bien sûr, il reste possible de prendre rendez-vous en ligne ou par téléphone, avec une de nos conseillères ou un de nos conseillers à tout moment en cas de questions ou demandes particulières. En tant qu’institution vaudoise d’utilité publique, la dimension de proximité reste centrale dans notre activité et le volet de conseil constitue la base de notre métier. Notre objectif étant de mettre en place les approches les plus adaptées aux spécificités et profils de chaque personne. En ligne, il est égale- ment possible de procéder à des simulations financières en utilisant notre calculateur. Cela permet notamment de se faire une idée précise quant aux performances et rendements des différents types de produits à disposition ainsi que du montant des primes avec lequel on souhaite démarrer.