Inclusivité: quelle place pour les seniors de demain?

Qui n’a jamais rêvé de devenir centenaire? L’évolution démographique nous démontre que nous serons de plus en plus nombreux à pouvoir envisager d’atteindre cet âge canonique. En effet, le canton de Vaud compte aujourd’hui 200 centenaires alors qu’ils n’étaient que 4 en 1970. Et la courbe semble ascendante! Selon l'Office fédéral de la statistique, «on peut estimer qu’une fille sur quatre et qu’un garçon sur six nés en 2020 pourraient devenir centenaires». L’espérance de vie a nettement augmenté ces 50 dernières années et les septentenaires d’aujourd’hui semblent jouir d’une meilleure santé que les sexagénaires d’autrefois. De ce fait, la retraite n’est plus synonyme de vieillesse mais de dynamisme, de loisirs et de vitalité.

La retraite n’est plus synonyme de vieillesse mais de dynamisme.

Cette longévité en constante augmentation nous amène à reconsidérer toutes les étapes de la vie, y compris celle du quatrième âge. Oui, il est désormais possible et courant pour quatre générations de coexister. Cette perspective réjouissante n’est toutefois pas sans conséquences. Couplé au faible taux de fécondité, l’allongement de l’espérance de vie accélère le vieillissement général de la population. En Suisse, la proportion de personnes âgées n’a jamais été aussi élevée. Les personnes de 65 ans et plus sont actuellement plus nombreuses que les personnes de moins de 20 ans. Et de toutes les classes d’âges, celle des plus de 80 ans est celle qui croît le plus vite. Comment appréhender
ce phénomène ?

Les défis du quatrième âge

Afin d’assurer sa mission première, Retraites Populaires développe actuellement différents projets visant à trouver des solutions adaptées à ces nouveaux enjeux. Il s’agit bien sûr de réfléchir à une assurance permettant de couvrir les besoins d’assistance, mais aussi aux prêts, par exemple pour adapter un habitat, à la construction de logements adaptés ou encore à l’élaboration de services en collaboration avec d’autres acteurs spécialisés. «Pour le moment, l’idée est d’aborder ce sujet de société qui nous concerne tous et de trouver des pistes à explorer » explique Michel Fuino, actuaire chez Retraites Populaires. «L’AVS n’a pas toujours existé, il a fallu l’imaginer pour répondre à l’évolution de la société. Aujourd’hui, la problématique est similaire, nous devons trouver une solution qui n’existe pas encore pour répondre à l'évolution des besoins des seniors.» conclut Michel Fuino.

Retraites Populaires développe actuellement différents projets visant à trouver des solutions adaptées à ces nouveaux enjeux.

Une approche participative

La démarche de Retraites Populaires s’inscrit dans la lignée de la nouvelle politique de vieillissement du canton de Vaud : «Vieillir 2030». Cette stratégie, notamment présentée lors du Forum de la prévoyance 2021, cherche à répondre aux besoins des seniors et à valoriser leur place dans la société à travers une large démarche participative. «Il est aujourd’hui nécessaire de développer une vision partagée par tous les acteurs du domaine de la vieillesse, et notamment les premiers concernés, les seniors», souligne la Conseillère d’État en charge de sa mise en oeuvre, Rebecca Ruiz.

Répondre aux besoins des seniors et valoriser leur place dans la société.

Plusieurs projets pilotes visant à adapter les programmes existants, mais aussi à anticiper les nécessités futures, ont ainsi été lancés au courant de l’année 2021. La mise en oeuvre de cette politique se fera ensuite en fonction des enseignements tirés de ces premières initiatives. Dans le même ordre d’idées, Retraites Populaires est un acteur à part entière du projet «Vieillir chez soi» en partenariat avec Pro Senectute Vaud et la Ville de Lausanne. Comme son nom l’indique, ce projet a pour objectif d’adapter l’habitat des personnes âgées afin de leur permettre de vieillir chez elles. 95 % des seniors vivent à domicile et souhaitent vivement y rester, ou du moins vivre à proximité, afin d’éviter la rupture du déménagement. Mais le parc immobilier lausannois offre actuellement peu d’alternatives, notamment en termes de coût des loyers.

Trois axes seront alors abordés: construire des logements adaptés, faire évoluer les logements existants et impliquer les seniors. Lancé à l’automne 2020 dans le quartier Sous-Gare, le projet a débuté par une phase de diagnostic invitant les personnes concernées, propriétaires et locataires, à exprimer leurs besoins pour un vieillissement à domicile. À la lumière de ces différents retours, des appartements seront créés à l’horizon 2022.

Vers des solutions collectives et modulables

Ces premières actions ne sont que le début d’un processus en cours mais elles révèlent déjà un élément important: la convergence de différents acteurs et la prise en compte des parcours de vie semblent indispensables à toute démarche visant à inscrire le quatrième âge dans la continuité. Il n’existe pas de senior type ni de proposition qui convienne à toutes les situations. Pour appréhender le vieillissement de la population, il faudra donc faire preuve de flexibilité et d’adaptation. Une chose est sûre, les solutions proposées par Retraites Populaires seront inclusives, collectives, et sans aucun doute modulables.