Éclairage
Assurer l'essentiel, c'est leur métier
déc 2020 - 5 minutes
De l’urgentiste à l’agente de sécurité en passant par le boulanger, nombreux sont celles et ceux qui, dans l’ombre, travaillent avec passion et sans discontinuer pour nous faire vivre dans les meilleures conditions. Plongeons dans cet univers particulier.
La nuit, le week-end, durant les fêtes de fin d’année et maintenant en temps de pandémie, ils et elles sont des dizaines de milliers dans le canton de Vaud à travailler coûte que coûte pour nous servir, nous apporter assistance et faire tourner notre société. Ces personnes, ce sont des ambulancières, des infirmiers, des médecins urgentistes, des policières, des pompiers, mais aussi des employés de services de dépannage, des boulangères, des postiers, des conductrices de bus, des chauffeurs de taxis, des agents de sécurité ou encore des réceptionnistes d’hôtels. Nous leur devons toutes et tous une partie de notre confort de vie et de notre capacité à subvenir à certains besoins vitaux tels que se nourrir, se déplacer ou se maintenir en bonne santé.
Un salarié sur six
En Suisse, ces personnes dont la profession amène à travailler en dehors des horaires réguliers représentent environ quinze pour-cent des actifs, c’est-à-dire plus d’un salarié sur six. Et parmi elles, environ un quart ne travaille que la nuit. Quand la plupart d’entre nous préparons le repas du soir, elles se préparent à partir au travail. Lorsque nous allons nous divertir en famille le week-end, elles veillent à ce que les services essentiels tournent. Et en cette année spéciale de confinement et re-confinement, elles sont au front pour prendre soin des malades ou acheminer nos denrées alimentaires. Si la marque de respect que le public et les médias leur attibuent volontiers en les appelant parfois nos « héros » leur fait bien sûr chaud au cœur, la plupart de ces Vaudoises et Vaudois répondront qu’ils ne font que leur travail, tout simplement.
Plus calme
Monde où tout devient plus feutré, calme, intime et hors du temps, la nuit offre parfois à ces personnes un univers plus calme, loin de la frénésie, des embouteillages et du stress de la journée. De même, les dimanches ou les semaines de semi-confinement vécues récemment, lorsque les rues sont désertes, que les commerces et administrations sont fermés, un rythme plus lent peut aider à aborder sa journée de travail avec plus d’apaisement.
Des aspects qui peuvent être appréciés par ces travailleurs aux horaires hors du commun, horaires qu’ils ont parfois choisis, afin de mieux correspondre à leur organisation personnelle ou familiale. Ainsi, travailler le week-end ou la nuit permet de dégager plus de temps la semaine ou le jour pour s’occuper des enfants ou assouvir une passion. Une manière d’aborder le quotidien sous un autre angle, de se donner plus de temps et d’espace ou tout simplement de s’épanouir professionnellement hors de la lumière des projecteurs. Que ce soit par devoir ou par choix personnel, ils sont toujours là et une chose est sûre : nous leur devons beaucoup. Ne pas l’oublier est une marque de gratitude.