Prêts hypothécaires, quels enjeux pour les retraités?

Devenir propriétaire est souvent l’un des projets les plus importants d’une vie et nécessite une attention toute particulière. Avant de se lancer, outre le prix du bien immobilier, il est nécessaire de connaître le coût global du financement ainsi que celui des frais inhérents à l’acquisition, de bénéficier de fonds propres et d’établir une stratégie d’amortissement sur le long terme afin d’anticiper les trop grandes variations de budget.

À la retraite, la baisse de revenus peut être importante. Il est donc indispensable de procéder en amont à l’évaluation de sa capacité financière, d’autant que la charge globale du prêt ne devra pas excéder 35 à 40 % des revenus à la retraite. L’une des façons les plus courantes d’y remédier est de procéder à un amortissement indirect de la dette hypothécaire. Concrètement, les propriétaires souscrivent à un pilier 3a lors de l’achat du bien, qui leur permettra de rembourser une partie de la dette hypothécaire en arrivant à la retraite. Ainsi, leur dette diminuera et la charge hypothécaire sera supportable, car adaptée aux nouveaux revenus. Ils éviteront alors une vente contrainte.

D’autres solutions sont possibles, comme la transmission du patrimoine aux enfants. Dans ce contexte, il peut être intéressant de bénéficier d’un droit d’habitation ou de l’usufruit du bien immobilier, afin de pouvoir demeurer dans le logement ou le louer et ainsi bénéficier d’un complément de revenus. Il est conseillé de procéder à temps à une véritable planification, à laquelle les deux conjoints ainsi que les héritiers devraient participer, afin d’éviter des tensions familiales au moment de la succession. Dans tous les cas, l’enjeu principal est de s’y prendre suffisamment tôt et de se faire conseiller par un spécialiste afin de trouver la solution qui vous correspond le mieux.

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