Les jeunes contribueront au financement de la réforme de la prévoyance vieillesse durant leur vie active pour n'en profiter qu’au terme de leur carrière professionnelle. Toutefois, ce faisant, leur épargne sera plus importante au final.
L’augmentation du financement de la prévoyance vieillesse prévue par la réforme (hausse de la TVA, hausse des cotisations AVS/LPP) concernera les jeunes tout au long de leur carrière professionnelle, en contrepartie, cette mesure leur permettra de constituer un avoir de prévoyance plus important. Cette amélioration sera d’autant plus marquée pour les jeunes qui exercent des activités à temps partiel ou à bas revenus, car la part du salaire qui est assuré dans le 2e pilier est augmentée. La possibilité de racheter des lacunes dans la prévoyance obligatoire, dues aux études ou autres interruptions en cours de carrière, renforcera également le niveau général de leur prévoyance.
Un rejet de la réforme constituerait la solution la plus coûteuse pour les jeunes. Le besoin de financement supplémentaire pour l’AVS est incontesté. Les prochaines années seront marquées par le départ à la retraite de la génération des baby-boomers. De nombreuses personnes qui cotisent actuellement deviendront bénéficiaires de prestations, ce qui aura des conséquences très importantes sur l’équilibre financier de l’AVS et des caisses de pensions. En effet, les conditions favorables qui sont actuellement accordées lors du départ à la retraite doivent être financées ; financement qui est souvent à la charge des assurés actifs par le biais de cotisations supplémentaires et/ou par la réduction de la rémunération obtenue sur l’avoir de vieillesse. Plus vite des mesures seront prises, moins lourd sera le prix à payer par la génération active.